Archives : Portfolio
Libre appropriation
Parce que c’est ce qui caractérise probablement le mieux le plaisir d’habiter, nous portons une grande attention à ce que les logements soient interprétables par leurs habitants, qu’ils puissent inventer eux même leur façon d’organiser leur logement, au gré des formes de groupes domestiques, au gré des horaires de chacun, des dépendances et des indépendances, mais aussi au gré de la qualité des espaces et des lumières.
Interprétations
Notre pratique est paradoxale et c’est probablement ce qui la rend passionnante. D’un côté, nous traçons sans cesse des traits qui séparent et délimitent – et assumons cet acte définitif inhérent à l’architecte : nous aimons la part concrète, la gravité et la matérialité de l’architecture. De l’autre, nous cherchons à délimiter sans limiter, à stimuler l’improbable, à créer des possibles. Nous cherchons des dispositifs, des systèmes ouverts, non finis, capables de déclencher, dans les usages, la rencontre, l'appropriation, l'invention, la manifestation du multiple pour soi et avec les autres.
Ce paradoxe débouche sur la recherche d’un équilibre entre dessiner et lever le crayon, entre le définitif et l’ouvert, entre l’intransigeance et la souplesse, l’un et l’autre indispensables à la libre appropriation. Ainsi, nos projets sont ils souvent strictement structurés (par la géométrie et la trame par exemple). Cette rigueur apparente – qui pourrait sembler être une entrave à l’émancipation des usages – vise en réalité la mise en place d’une règle du jeu, c’est à dire une invitation à l’imagination et à la transgression. Une part d’inconvenance, d’inconnu ou d’inédit se glisse dans nos plans pour stimuler l’imaginaire des utilisateurs.
Créer ce potentiel suppose aussi de se mettre en retrait – lever le crayon – pour céder la place : pour que les habitants se projettent et, qu’à leur tour, ils fassent projet. Dans cet objectif nous développons des mathématiques (souples) de situations (désirables). L’abstraction mathématique a cette double qualité qu’elle interdit au dessin de s’appesantir (la tentation vaine d’en faire un peu plus, un peu trop) et qu’elle permet au projet de s’affirmer de manière ouverte en créant des partitions interprétables par ses utilisateurs. Notre second levier est une architecture simple, épurée, sans apparat, qui tient ses qualités non pas d’un caractère ostentatoire ou cosmétique, mais plutôt des usages et des appropriations qu’elle engendre. Enfin, nous conduisons nos projets comme des invitations adressées aux maîtres d’ouvrage, aux gestionnaires, aux entreprises, pour « faire ensemble ». Nous pensons l’acte d’architecture comme un temps de collaboration fertile, un temps charnière entre une volonté politique et une réalité habitée.
Nous recherchons une architecture définie par moins de vanité et plus d’assertivité, une architecture qui célèbre ce qui va advenir plutôt qu’elle-même. L’architecture n’est pas une fin en soi, et nous désirons toujours que le vivant prenne le dessus, qu’elle nous échappe une fois livrée.
Nous voyons l’architecture comme un principe fertile.
.
Motif
Étymologiquement, motif signifie mouvement : ce qui nous meut, nous motive. Concrètement, le motif est un petit élément caractéristique d'une composition (graphique ou musicale par exemple) : il en est le plus petit dénominateur commun et en assure l'unité et la vision d’ensemble.
Nous défendons l’idée que la ville peut s’imaginer à partir du tout petit (la pièce par exemple), des usages quotidiens et évènementiels, de situations précises. Autrement dit, nous pensons que transformer le rapport des utilisateurs à leur environnement transforme peu à peu la société, et que, de proche en proche, les relations de voisinage reconfigurent l’espace public et la ville elle-même.
Le motif est aussi la raison qui met en relation les éléments individuels dans la construction du collectif. Ils se déploient de manière polycentrique et forment des tissages serrés d’espaces intimes et collectifs, intérieurs et extérieurs. Ces géométries organiques sont des machines naturelles et vivantes, intimement liées au milieu dans lequel elles agissent. Le motif est pour nous une combinatoire de situations offertes, les plus libres et inattendues possibles. Partir de trames géométriques est une façon de mettre les choses à plat, sans forme a priori qui s'imposerait à ceux qu’elle accueille.
On peut déverrouiller ainsi quelques visions standardisées des programmes.
.
Protocoles
Alors que les projets sont toujours plus contraints et déterminées par les normes, la réglementation ou des restrictions, nous choisissons de déplacer notre attention vers d’autres desseins que celui de résoudre des problèmes insolubles. Un projet qui ne viserait qu’à répondre au programme serait une impasse ; selon nous, le programme invite à ce qu’on le dépasse.
Ces desseins qui nous motivent servent les causes absentes du programme, pourtant nécessaires à l’élaboration d’un projet qui doit toujours être plus que la stricte réponse à la somme des contraintes levées. Pour trouver le projet, il faut savoir oublier le programme : ce sont des chimères, des fantaisies, des réponses à des questions non posées qui donnent le sens (la signification et la direction du projet). Elles fabriquent souvent une relation partagée au panorama, parfois des parcours alternatifs ou encore un élément de très grande dimension créé par la mutualisation de programmes prévus pour être individualisés. Nous imaginons cela parce que l’habitat est plus que le logement.
Ce dessein prend forme dans un dessin qui donne la règle du jeu à suivre pour concevoir le projet. Cette règle prend la place de celle tenue habituellement dans la conception par les normes et réglementations. C’est de cette « autre règle du jeu » que découle le projet. C’est en faisant différemment que l’on produit des manières d’habiter différentes. Nous nous inventons des protocoles de travail. Ces protocoles emportent tout sur leur passage, ils font la règle pour toutes les décisions que nous devons prendre lors de la conception. Bien sûr, ils permettent aussi de répondre aux exigences des normes et de la réglementation, sans qu’elles soient jamais centrales dans notre réflexion.
Au-delà, le protocole procure une intelligence propre au projet : il arrive toujours un moment où le projet prend son indépendance et nous dicte lui-même la voie, trouve se propres solutions. Il ne nous appartient plus : nous n’avons qu’à le suivre.
.
Projet :
LoGir, 87 logements, espaces partagés et activités au rdc

Projet :
LoSacY, 114 logements étudiants et espaces partagés, ZAC Polytechnique à Palaiseau - 91
Partages
Le mot partage désigne à la fois ce qui ce qui relie (mettre en partage) et ce qui sépare (faire des parts).
Le partage est l’affaire des architectes, leur principale occupation : dessiner des espaces, c’est créer des lignes de partage. Cela implique à la fois de rassembler l’espace dans un contour et à la fois de le couper de son environnement. Mais notre rôle n’est pas tant de créer des espaces que de les relier : sans passage – sans porte ni fenêtre, sans pont – il n’est pas d’architecture, car il est impossible d’y pénétrer. Les lieux de passage déterminent les relations complexes qu’entretiennent le tout et les parties, et c’est ici que nous aimons travailler : dans la relation.
Pourtant, Le programme d’un projet de logements est souvent défini avant tout par la somme des parties : une répartition des typologies, et un site – souvent juste assez grand pour les contenir toutes. Que peuvent réaliser ensemble tant de logements qu’ils ne pourraient réaliser disséminés sur le territoire ? Que peut-on faire ensemble que l’on ne peut faire seul ? Qu’est ce que la ville ? Les projets de logements que nous imaginons interrogent la dimension collective des projets, part souvent peu décrite dans les programmes : que peuvent créer solidairement les parties, qui soit plus grand que leur somme ?
La densité – qui est le premier levier écologique – est une opportunité pour créer des rapprochements autour d’usages, de panoramas, de rapports à la ville, de modes d’habiter. Le logement peut ainsi être un moteur de cohésion sociale, une porte vers le territoire, une fenêtre sur l’espace public.
De même, pour faire ensemble ce que nous ne pouvons faire seul, nous pensons qu’urbanistes, architectes, maîtres d’ouvrage, maîtres d’usage et décideurs devons, ensemble, réinventer la vie collective.
.

Projet :
LoSacY, 114 logements étudiants et espaces partagés, ZAC Polytechnique à Palaiseau - 91
Evolutivités
La société évolue et c’est une chance pour l’architecte : celle d’imaginer des logements différents, plus « ouverts », multipolaires, des logements flexibles.
Le modèle de la famille nodale a laissé la place à des cercles composant différemment leur vie ensemble. Le désir – associé à la nécessite économique – de partager un logement touche tous les âges (étudiants, familles monoparentales notamment, retraités). Le retour des jeunes couples chez leurs parents ou des personnes âgées chez leurs enfants nous rappelle à l’essence intergénérationnelle de l’habitat. Ces réalités exigent de rendre possible les dépendances et les indépendances au sein d’un même logement.
Hyper connecté, chacun vit plusieurs cercles d’appartenance choisis par affinité élective et non plus seulement à l’aune de la vie familiale ou du voisinage physique. Le foyer n’est plus le principal métronome de nos vies. Le logement en est bouleversé : les pratiques y sont désynchronisées, chacun aménage son temps quotidien plus librement et le travail « s’invite à la maison ». Nous proposons de réfléchir à des logements pensés comme des organismes changeant selon le tempo de ses habitants, des logements qui puissent encore évoluer et dont les usages seraient moins prédestinés, des logements capables d’accueillir l’imprévisible.
Au-delà de la seule réversibilité programmatique, nous cherchons à ce que les logements soient évolutifs pour permettre aux habitants de rester chez eux même lorsque la vie change, mais aussi pour que puisse s’épanouir les différences de chaque groupe domestique qui s’y succède.
Il s’agit simplement d’accueillir ce qui aujourd’hui est une réalité.
.
Projet :
LoGir, 87 logements, espaces partagés et activités au rdc, Lyon - 69
Mixité
- Programmatique (« habiter travailler consommer se distraire ») peut se faire au sein des îlots, mais également au sein des logements eux-mêmes, en envisageant comment la désynchronisation des comportements (travailler chez soi, être à la retraite, étudier, travailler à l’extérieur, etc.) peut stimuler d’autres formes d’habitat.
- Typo_Morphologique (« une unité résidentielle pour familles, personnes âgées et étudiants ») : nous pensons que des logements conçus à dessein peuvent accueillir différentes formes de groupes domestiques mixant plusieurs générations ou cellules monoparentales par exemple.
- Sociale (« brassage social » et culturel à travers « des groupements composés de collectif, intermédiaire et individuels » mixant « accession libre, accession sociale et locatifs sociaux »). C’est la condition sine qua non d’une cohésion sociale favorable aux solidarités. Nos projets proposent toujours de stimuler ces rapprochements.
Prétextes
Comme un comédien dit les mêmes vers tous les soirs, en les réinterprétant à la lumière de ses représentations précédentes, de l’accueil que le public en a fait, de ce qui se joue dans sa vie à cet instant, de même sommes nous portés par des vers que nous n’avons pas écrits, des images ou des textes fascinants, dont la beauté est renouvelée par l’aventure unique que nous fait vivre chaque projet.
Poésie, dessin primitif ou contemporain, images d’architectures utopiques ou réalisées, ces documents « me regardent » et je m’y sens attachée. Je ne comprends pas bien pourquoi eux plus que d’autres, ni ce qu’il ont à voir les uns avec les autres et j’aime ce mystère.
Sans vraiment que je ne le décide, ils me sont toujours fidèles et surgissent parfois de manière impromptue dans mon travail. Alors, ils me stimulent, m’interrogent, me soutiennent, m’inspirent. Réciproquement, lorsque je les oublie et les retrouve plus tard – parfois par hasard – je perçois leur sens à chaque fois plus profondément.
Cette répétition d’une rencontre qui n’est jamais la même, qui nous enrichit en se renouvelant, parle aussi de l’enrichissement procuré par le projet à mesure qu’on le travaille et qu’il nous travaille.






Genetic Tales, Andrea Branzi, 1998

Université libre de Berlin - Candilis-Josic-Woods, 1969

Castel Sant'Angelo, Rome - Empereur Hadrien 65 après JC

Nuova Pianta di Roma - Giambattista Nolli, 1748

Non-stop City - Andrea Branzi, Archizoom associate, 1969

Feuillets d'Hypnos, René Char, 1944
Recherche : OuHaPo
Cent Mille milliards d’habitats - OuHaPo – Ouvroir d’Habitat Potentiel
Raymond Queneau propose une œuvre poétique conçue non pas « par un mais pour tous » (citant Lautréamont) et compose des vers qui, combinés entre eux par le lecteur grâce à un dispositif original d’édition, sont capables de produire Cent mille milliards de poèmes, autant que de temps à lire dans une vie, ou autant que de lecteurs qui en feront l’expérience.
Littérateur-mathématicien, grâce à cette combinatoire, il ne conçoit plus des poèmes mais des vers qui combinés ensembles par les lecteurs selon leur désir composent chacun à leur manière une multitude d’œuvres inspirées.
OuHaPo repose ainsi sur une nouvelle règle simple de changement d’unité de travail :
Le logement n’est plus imaginé comme un ensemble divisé en partie mais comme des parties combinées ensemble.
> Le logement est pensé non pas à l’échelle d’un foyer que nous ne saurions définir aujourd’hui, mais plutôt à partir de sa plus petite unité (la pièce, carrée), dont on pourrait choisir sa relation avec les autres. A l’image de ses habitants.
Cette conception bouscule nos habitudes de travail et change notre point de vue et notre pensée du logement. Elle est à l’origine de cet immeuble flexible, composé de logements ouverts, adaptables, évolutifs, interprétables, pour que chacun puisse inventer un logement qui lui ressemble, puisse rester chez soi et se réinventer lorsque la vie change, mais aussi pour que puissent s’épanouir différents modes de vies lorsque les habitants de succèdent dans un même logement.
> L’unité est une pièce carrée de 14m², surface aujourd’hui inédite dans le logement. Cela présage une ouverture, une autre manière d’envisager l’habiter.
> L’usage de chaque pièce n’est pas établi par l’architecte mais choisi par l’habitant. Chacune d’entre elles est connectée à une gaine de logement : chacune peut être, au choix de l’habitant, une pièce sèche ou une pièce humide.
> L’habitant achète autant de pièces qu’il le souhaite
Dans un désir d’être adaptable au plus près des moyens financiers et des besoins des habitants, le pas entre chaque surface de logement possible est d’une demi-unité (7 m²), créant ainsi une pyramide de offrant un choix plus large et plus adapté que les 4 typologies conventionnelles (T2, T3, T4 et T5)
> L’habitant compose le logement qu’il désire à partir de la nouvelle grammaire que nous lui proposons.
Le logement est un espace de liberté.
C’est un lieu capable d’accueillir autant de modes de vie qu’il y a d’habitants. C’est un lieu où l’on se projette, un lieu que l’on transforme, que l’on fait sien, le lieu que l’on invente, où l’on s’invente. Innover aujourd’hui, c’est permettre que puissent s’épanouir la diversité des formes de foyer et des modes de vies, les particularismes chers à nos contemporains.
Aujourd’hui les programmes de logements sont fondés sur 5 types de logement s’appuyant sur des préalables aujourd’hui révolus : T2 un couple, T3 un couple et un enfant, T4 un couple et deux enfants, T5 un couple et trois enfants. Autant de séjours de 20 à 25 m², de chambres de 9 à 12 m², de halls d’entrées devenus très grands et de cuisines fermées ; en bref, une série de règles cumulées aux normes et contraintes de plus en plus lourdes que l’architecte ne peut résoudre qu’en une variation très restreinte de typologies.
Cette restriction finit par produire un logement sclérosé, standardisé, et en inadéquation avec l’évolution sociétale que nous connaissons depuis quelques décennies.
Cette période a vu les familles se décomposer et se recomposer, la vieillesse chercher d’autres formes d’habitat intergénérationnel, les nouveaux célibataires soudant de nouvelles solidarités et mutualisations pour former de nouvelles formes de co-habitat. Les tentatives existent bien-sûr mais il en résulte toujours un habitat adapté à un profil spécifique.
Le rituel du repas a changé et s’est tourné vers d’autres temporalités, les écrans interrogent la clarté des espaces, et les hiérarchies dans la famille rendent caduques les indépendances entre pièces (chambres parents versus chambres enfants). Les besoins d’indépendances de certains (jeunes couples habitant chez les parents), de dépendances des autres (personnes âgées capables d’accueillir petits enfants occasionnellement ou aide-soignant quotidiennement) bouleversent le schéma « nodal » du logement. Les logements sont aujourd’hui inadaptés.
Ici, nous voudrions accueillir dans le même immeuble la plus grande diversité des possibles pour que puisse s’avoisiner ceux qui travaillent chez eux, ceux qui cohabitent ou dé cohabitent, se recomposent, vieillissent, vivent encore en couple chez leur parents, mais aussi ceux qui rêvent d’un loft, ceux qui rêvent d’un dortoir pour les enfants, ceux qui voient la cuisine comme le cœur de leur logement… ceux qui ne cuisinent jamais mais rêvent d’apéros avec les voisins sur la coursive, ; en bref, faire ville à partir de l’habitat.
Nous postulons qu’innover, c’est construire le logement d’aujourd’hui.
Un aujourd’hui caractérisé par l’agilité et la flexibilité.
Changer le logement, c’est changer avant tout les manières de faire et de penser le logement. Nous pensons qu’ensemble – concepteurs, Maitre d’ouvrages et acteurs politiques – pouvons imaginer plus largement et plus librement cet environnement de demain. Et qu’il nous faut déverrouiller les contraintes qui reposent sur des schémas dépassés. Ce projet en est une modeste proposition.
A l’instar de l’œuvre Cent Mille Milliard de Poèmes de Raymond Queneau, écrit dans le cadre du mouvement artistique OULIPO, acronyme de Ouvroir de Littérature Potentielle.
Unité(s)
Livré !
Programme : 40 logements modulables et un espace partagé
Localisation : Eco-quartier Via Romana à Dijon - 21
Phase : livré août 2019
MOE : Sophie Delhay architecte, EVP, B52, VPEAS, VERDI, Clara Berthet & JDM Paysagistes, FD Coordination
MOA : Grand Dijon Habitat
Surfaces, budget : 2 803 m² SP, 2 552 m² SHA, 4 440 000 € HT
Certification : NF Habitat HQE 1pt, RT 2012 -10%
Profitant de la situation de transition entre les pavillons existants et les futures constructions plus denses du quartier, il se déploie dans un grand gradin articulant les deux échelles. Cette configuration en gradin mêle– sans les distinguer – logements intermédiaires et logements collectifs.
Un grand espace partagé – en double hauteur – est réservé dans la volumétrie, en balcon sur l’espace public. Il est accessible depuis les communs des logements, mais possède aussi un accès direct depuis le porche d’entrée afin que puissent s’y développer différentes appropriations : par les habitants de l’immeuble, une association, les habitants du quartier…
La façade est une façade épaisse, habitée, confortable depuis les pièces, vivante depuis l’espace public : depuis l’intérieur c’est une façade-rangement qui forme un banc-alcôve devant chaque baie. Depuis l’extérieur, une multitude de petites vitrines habitées forment l’identité chamarrée de l’immeuble. Des arbres locataires – empruntés à Hundertwasser – s’immiscent dans les loggias et complètent la communauté habitante de l’immeuble.
Ce gradin est structuré par des logements imaginés comme des collections de pièces carrées identiques complétées d’une terrasse en gradin ou une loggia de même dimension. Elles offrent des espaces extérieurs privatifs, et forment le motif du projet.
Cette indifférenciation des espaces préfigure des logements interprétables, librement appropriables et flexibles selon le mode de vie, les changements d’occupation au quotidien et ses différentes temporalités des habitants.
114 habitants
40 logements
240 pièces dont 43 pièces extérieures
441 habitants / ha
154 logements / ha
13 m² : unité de base (la pièce)
2 m² : façade épaisse
1,80 x 2 m : dimension des fenêtres côté ville
1,60 x 2,30 m : dimension des fenêtres côté jardin
1,20 m : largeur des passages d'une pièce à l'autre
3,60 m : trame des poteaux
.

Thème : Protocoles

Thème : Libre appropriation

Thème : Libre appropriation

Thème : Libre appropriation

Thème : Libre appropriation

Thème : Évolutivités







Thème : Partages

Thème : Partages








32 logements-cathédrale
Livré !
Programme : 27 logements collectifs, 5 logements individuels et espace partagé, parking
Localisation : Ecocité Jardin des Maraîchers, Dijon - 21
Phase : livré en janvier 2020
MOE : sophie delhay architecte, EVP, VPEAS, B52, FD Coordination
MOA : Habellis
Surface, Budget : 2392 m² (dont 97m² d'espace partagé), 3 500 000 euros HT
Certifications : H&E, RT 2012 -10%
L’opération s’inscrit dans le projet d’ensemble de la ZAC «Écocité Jardin des Maraîchers» sur le site des anciens abattoirs de la ville de Dijon.
Situé sur une parcelle triangulaire, le projet se développe en équerre afin de préserver de belles dimensions pour le jardin collectif de l’îlot, imaginé comme un jardin potager partagé.
La rue accueille un volume haut, qui repose sur un socle de stationnement à rez-de-chaussée, tandis que sur la venelle vient s’implanter une série de maisons accolées, que ponctue un petit plot de logements intermédiaires.
La qualité du projet tient à la généralisation d’une typologie de logement extraordinaire déclinée sur le mode collectif, individuel et intermédiaire.
Ainsi, chaque logement dispose d’une pièce de vie traversante, avec une partie en double hauteur (le séjour «cathédrale»), et profite d’une baie de grande dimension qui ouvre sur un espace extérieur privatif.
Cette baie est le motif récurrent des trois typologies. Outre le jardin, deux espaces sont dédiés aux usages partagés entre voisins :
-Une partie du premier étage de l’immeuble collectif est occupée par un espace à l’usage des habitants du quartier, signalé par une grande baie vitrée côté venelle ;
-Au 4ème étage du même immeuble, se trouve une terrasse panoramique, qui ouvre des vues lointaines et complète les situations privilégiées offertes aux habitants de l’îlot.
107 habitants
32 logements
465 habitants/ha
139 logements / ha
5,45 m : hauteur sous-plafond des séjours
2,80 x 4,50 m : dimension des fenêtres de séjours
2 orientations minimum pour 100% des logements
1 espace extérieur pour 100% des logements
1 espace partagé
1 terrasse collective
.




Thème : Évolutivités

Thème : Mixité





Thème : Partages



















LoPaA
Programme : 47 logements collectifs et commerces
Localisation : Boulevard Auriol, Paris (75)
Phase : livré - 2020
MOE : sophie delhay architecte
MOA : Paris Habitat
Surfaces : 3017 m² shab logt, 313 m² SP commerces
Budget : 8 960 000 euros HT
Certification : NF Habitat HQE Excellent, Biosourcé 1er niveau, Effinergie +
Le projet est un prisme à 6 facettes qui articulent autant de contextes différents : un boulevard et son métro aérien, une rue et son square, une école à rez de chaussée, un vis-à-vis avec le lot voisin.
La volumétrie se découpe de loggias ou de terrasses au gré des qualités et des contraintes des différents contextes (ensoleillement, nuisances sonores, vues et vis-à-vis).
L’espace le plus privilégié de l’immeuble (situé au sommet, avec sa terrasse plein sud) est mis en partage entre tous les habitants de l’immeuble.
Les logements sont articulés autour de ces prolongements extérieurs, et sont imaginés comme des environnements flexibles, interprétables et évolutifs, selon les modes de vie de chacun et des différentes générations qui y cohabitent :
Cuisine / loggia ou terrasse /coin repas / séjour s’articulent tous quatre de manière à offrir une multitude de connexions et déconnections possibles, afin qu’une multitude de degrés de solitudes ou de rencontres puissent s’y épanouir, pour le plaisir d’être chez soi, et que chacun puisse aménager l’espace selon ses modes de vies et ses désirs.
Les grands logements comportent une studette connectée par la loggia qui - avec sa propre porte d’entrée- permet une indépendance possible à l’un des habitants du logement.
.









Thème : Partages




Thème : Évolutivités


Thème : Libre appropriation

LoCas
Programme : 60 logements familiaux + 27 logements adaptés
Localisation : Zac Eureka, Castelnau-le-Lez (34)
Phase : Livré en juin 2022
MOE : sophie delhay architecte, Coloco paysagistes, SIBAT, Via Sonora acousticien, P3G
MOA : FDI habitat
Surfaces, budget : 4850 m² SP, 6 480 000 euros HT
Certification : RT 2012, NF Habitat
Le projet développe trois prismes surmontés d’attiques disposés sur un socle commun. Tous 3 composent avec le socle une répartition simple, claire et dissociée des deux programmes d’habitat.
Dans les interstices entre immeubles s’organisent des espaces de qualité : 3 patios d’entrée pour les logements familiaux prennent place dans le socle pour enrichir les séquences du public à l’intime dans un rapport quotidien au jardin central.
Le foyer s’étend confortablement sur 2 niveaux et déploie au travers de son vaste espace commun une belle transparence depuis la rue vers le jardin central qu’une terrasse prolonge en balcon. Au R+1, une terrasse partagée offre à ce foyer un espace extérieur protégé et serein complémentaire.
Les 3 prismes sont ceinturés d’une couronne habitée. Celle-ci est composée de généreux espaces extérieurs en simple ou double hauteur en prolongement des séjours ou chambres, et connectés à des cuisines disposées à la fois en alcôve sur le séjour et en balcon sur la ville.
A l’intérieur, le plan est structuré de manière simple et radicale avec un noyau central comprenant halls et salles d’eau, et d’une couronne de pièces carrées de 13 m² sur les longs pans et de 9 m² sur les petits, qui – associées aux angles - forment un vaste séjour. Les cuisines se connectent au séjour de manières différentes d’un étage à l’autre : chaque logement est unique, et l’ensemble compose l’identité de l’immeuble.
La matérialité du projet accompagne cet esprit et décline différentes qualités de béton (préfabriqués et lisses pour le socle, préfabriqué et ondulés pour les nez de dalle, coulés en place avec matrice planche pour les façades en retrait), différents façonnages de métal (ondulé et perforé pour les garde-corps, déployé pour les volets accordéon des menuiseries). Ensemble, béton et métal composent une architecture jouant des accroches à la lumière, le métal composant des filtres adaptés à chaque situation.
Le jardin est conçu comme un îlot de fraîcheur, composant avec une diversité biologique naturelle et locale. Il accueille différents usages, c’est un lieu de ressources et de rencontres avec la diversité végétale et la diversité générationnel des habitants.




Thème : Libre appropriation








Machu Picchu
Programme : 53 logements collectifs locatifs sociaux BBC + espaces partagés
Localisation : Lille (59)
Phase : Livré novembre 2013
MOE : sophie delhay architecte, RFR elements, Louis Choulet, Taktyk + Norpac entrepriseFR elements, Louis Choulet, Taktyk + Norpac entreprise
MOA : Groupe SIA
Surface : 5 085 m² Shon. 3970 m² Shab.
Budget : 6 100 000 euros HT
Certification : Qualitel BBC - Effinergie, H&E 2008
Ce projet revendique la dimension collective et sociale d'un immeuble de logements. Inscrit dans un ancien quartier industriel de la ville de Lille, il reprend les principes de rupture d'échelle qui font la beauté singulière de son tissu urbain.
L'un des immeubles est bas et découpé, dans la continuité du rang de maisons ouvrières, tandis que l'autre s'élève 21 mètres, et tutoie la salle des fêtes voisine. Tous deux enserrent un jardin commun qui enrichit la rue d'une nouvelle séquence végétale.
Afin que chaque habitant profite de ce jardin, l'ensemble des logements sont munis d'une grande pièce traversante (38m² minimum) bénéficiant d'une baie panoramique (2,2 x 4,2 m). Ils sont desservis par des coursives en double hauteur, alternant d'une façade à l'autre.
Au coeur du grand immeuble sont aménagés six espaces partagés de 35 m en plein air, qui offrent tous une perspective différente sur la ville. Ces “canons de vue” sur la ville sont offerts à l'appropriation des habitants.
Connectés les uns aux autres, ils constituent aussi un parcours alternatif aux circulations rapides par ascenseur.
En offrant un parcours inédit du public à l'intime, de la rue à chez soi, le projet invite à rendre possible ce qui n'est souvent qu'une promesse, et propose plus que des logements collectifs : des situations à vivre, partagées à l'échelle du foyer, de la résidence, du quartier et de la ville, qui trouvent leur aboutissement sur la terrasse partagée de l'immeuble le plus haut, panorama et belvédère à la fois qui fédérera les habitants dans une vison commune.
174 habitants
53 logements
717 habitants/ha
218 logements / ha






Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Partages

Thème : Protocoles

Thème : Libre appropriation


Ecoutez le podcast de L'été Archi de France Inter à la rencontre des habitants du projet : ici !
LoNa
Programme : 55 logements expérimentaux, locatifs sociaux
Localisation : ZAC Bottière Chênaie, Nantes (44)
Phase : livré mars 2008
MOE : chef de conception toutes phases (esquisse à réception des travaux) boskop architectes (S. Delhay, F. Delhay, F. Guesquières, D. Lecomte, L. Zimmy ass.)
MOA : LnH – La nantaise d’Habitations
Surface : 4 600m² SHON
Budget : 4 645 000 euros HT (bâtiments + pk) + 279 000 euros HT (espaces verts)
Certification : Qualitel THPE 2005, H&E THPE 2005
« Ce projet "met à plat" l’immeuble collectif par une "mise en pièces" du logement : l’unité du dispositif n’est plus le logement mais la pièce, ce qui permet de changer l’organisation spatiale et la taille des logements.
Chaque logement est une collection de pièces carrées de tailles identiques réunies autour du jardin, qui peuvent être juxtaposées, superposées, en vis-à-vis, doublées, associées, dissociées.
La pièce est caractérisée par sa situation et non par son usage, certaines pièces sont attribuables à trois logements différents. Ce dispositif permet de créer un paysage architecturé hyper compact, tout en multipliant les situations possibles. »*
Le dispositif prévoit une pièce + qui peut se connecter successivement à trois logements différents. L’opération comporte à titre expérimental six pièces.
Enfin, les cours sont à l’usage partagé de quatre logements. Elles proposent un espace supplémentaire au jardin intime, et connectent les habitants de ces quatre logements dont les entrées sont lointaines. Ce dispositif permet de multiplier les relations de voisinage.
Des voisins de palier aux voisins partageant une cour commune, en passant par les voisins empruntant la même venelle, l’ensemble des habitants peut ainsi tisser des relations de proche en proche.
*Guide d’architecture contemporaine, Nantes//St-Nazaire, 2000-2010, Coiffard éditions, août 2010
170 habitants
55 logements
374 habitants / ha
121 logements / ha






Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Interprétations

Thème : Motif

Thème : Libre appropriation

Thème : Évolutivités

LoMix
Programme : 171 logements étudiants, 59 logements familiaux et 15 logements pour seniors
Localisation : Lille – 59
Phase : Livré novembre 2018
MOE : sophie delhay architecte, Becquart, ETR, Atelier Altern
MOA : Eiffage Immobilier
Surfaces, budget : 9 080 m² SP, 12 500 000 € HT
Certification : Qualitel BBC, H&E
Situé au carrefour du Faubourg des Postes et du quartier Eurasanté de Lille, le projet s’implante là où le faubourg se dévitalise malgré le potentiel important du site avec la présence des hôpitaux, du métro, d’une école, d’une piscine.
Le projet est compacté sur le faubourg. Il crée ainsi une nouvelle intensité urbaine au carrefour et libère un grand jardin collectif central qui peut profiter à l’ensemble du quartier.
Le volume unitaire du projet, ponctué par des espaces partagés, traduit avant tout l’ambition de créer un lien dynamique et interdépendant pour tous les âges de la vie. La volumétrie du projet est déterminée par les gabarits constructibles complexes sur la parcelle.
Les trois parties composant le bâtiment développent ensuite une architectonique particulière et sont assemblées.
La résidence pour étudiants prend son autonomie volumétrique et propose des terrasses en gradins à ses extrémités accessibles aux étudiants. Elles apportent aussi une possibilité de confort supplémentaire pour les logements des programmes voisins car ceux-ci peuvent y trouver des ouvertures complémentaires dans les pièces secondaires.
Le projet intègre la problématique du vivre ensemble et de la mixité en superposant les programmes (locatif social, accession maitrisée, accession libre).
Au rez-de-chaussée de la résidence, un espace commun traversant proposant des services du quotidien réunira même les résidents de toutes générations.
Au sud du bâtiment, une butte aux plateaux végétalisés répond à l’architecture en gradins du bâtiment.
Véritable boisement aux essences forestières, il est délimité par un muret de soutènement qui fait office de banc intergénérationnel continu, pouvant servir à l’ensemble des usagers.
Entre le banc et le boisement, son plateau engazonné servira d’espace de rencontre entre les usagers grâce à un mobilier pouvant servir à la fois d’assise, de table et de jeux pour enfants.
.







Thème : Partages

Thème : Mixité

LoHail
Programme : 74 logements intergénérationnels, espaces partagés et local d'activité
Localisation : ZAC Coeur de ville, Le Haillan - 33
Phase : Etudes en cours
MOE : Sophie Delhay architecte, EVP, Payet, Sink, Atelier Palimpseste, R-Use, Emacoustique
MOA : Cpa-Cps
Surfaces, budget : 5 000 m² SP, 9 000 000 € HT
Certification : E3C1, RT 2012 -20%

Chère Catherine
Programme : 13 logements participatifs, bureaux et espaces partagés
Localisation : Rue Catherine Puig à Montreuil - 93
Phase : Etudes en cours
MOE : Sophie Delhay architecte, EVP, B52, VPEAS, Wagon Landscaping, Gamba
MOA : Cpa-Cps
Surfaces, budget : 1 217 m² SP, 2 200 000 € HT
Certification : BEE+

LoBu
Programme : 130 logements collectifs, 4 locaux d'activités et 1 local de co-working
Localisation : ZAC Sycomore, Bussy Saint-Georges - 77
Phase : Etudes en cours
MOE : Sophie Delhay architecte, Emma Blanc Paysage, C&E, BA structure, Pouget, Vizea
MOA : Care Promotion
Surfaces, budget : 9 413 m² SP, 16 000 000 € HT
Certification : NF Habitat HQE

LoSacY
Programme : 114 logements étudiants et espaces partagés
Localisation : Paris-Saclay, ZAC Ecole Polytechnique à Palaiseau - 91
Phase : concours 2021
MOE : sophie delhay architecte, BFV Architectes
MOA : REI Habitat
Surfaces : 4 800 m² SP, 4 500 m² SHAB
budget : 9 600 000 € HT
Certifications : E3C2, BBio 40%, BBCA niveau 2, PEFC
L’immeuble, dont ses deux faces s’ouvrent vers deux atmosphères urbaines profondément contrastées, est composé de logements étudiants traversants. Ces logements sont aménagés de telle manière que leur espace de convivialité (salon&cuisine) s’adresse coté coursive, et que les espaces intimes (chambre) ou nécessitant plus de calme et de concentration (bureau), soient protégés de cette animation en se tournant plutôt vers l’atmosphère du cœur d’îlot, calme et végétal.
Les 6 coursives superposées composent autant d’unités de voisinages, toutes connectées par une bibliothèque/salon- laverie commune. Cette dernière se déploie en oblique, d’étage en étage, et met en relation tous les habitants du co-living par son escalier-bibliothèque qui mène jusqu’à la toiture partagée de l’immeuble.
Les T1, d’une largeur de 2,70m, (3,4m pour les T2) bénéficient du confort d’un coin sommeil séparé. Les deux types sont occupés au centre par un petit espace compact, adossé au mur latéral pour les T1 et central pour les T2. Ce petit espace est conçu à la manière d’une caravane, regroupant les meubles de cuisine, un petit dressing, un rangement vertical, et à l’intérieur, la salle de bain.

Thème : Protocoles

Thème : Partagés









LoPyth
Programme : 88 logements, espaces partagés et locaux d'activités
Localisation : Paris (20e)
Phase : concours - 2021
MOE : sophie delhay architecte & ANAU, avec Emma Blanc Paysage, Batiserf, Moebius, Elements ingénieries, Espace Temps, Mazet & Associés
MOA : RIVP
Surfaces : 7 200m² SP, 6 800m² SHAB, 635m² activité
Budget : 18 600 000€ HT
Certification : BBCA, E3C2, NF Habitat HQE Excellent, BEPOS Effinergie
Le projet se décline en un socle comportant de grands logements, surmonté de quatre émergences. Ici, les fractionnements ne sont pas des mises à distances entre les logements, mais bien des mises en relation. Les vis-à-vis ou proximités entre immeubles sont imaginés comme une qualité pour l’habitat.
Les quatre émergences comportent essentiellement des T2, d’un plan extrêmement appropriable. Ils s’adaptent à la diversité des foyers de petite taille. La relation entre ces deux pièces est flexible : les usages peuvent évoluer aux différents moments de la journée ou de la semaine. Ces deux pièces peuvent s’ouvrir l’une sur l’autre ou se fermer par de grandes cloisons accordéon, de telle manière que l’habitant puisse composer à chaque instant, ou définitivement, le logement qui lui ressemble.
Les T2 sont disposés à chacun des angles d’un plot, bénéficiant d’une double orientation. Ils comportent surtout deux extérieurs différents. L’un est intime, dans le prolongement des deux pièces appropriables et de la salle de bain.
L’autre est partagé. Il est situé dans la faille entre les émergences, reliant ainsi les quatre cuisines des logements en vis-à-vis, tel un nouveau palier. C’est l’occasion de rendre possible les relations de voisinages inédites.


Thèmes : Motif

Thème : Protocoles

Thème : Libre appropriation

Thème : Partages

Thème : Libre appropriation






LoTex
Programme : 34 logements modulables
Localisation : ZAC Vetrotex, Chambéry (73)
Phase : concours 2019
MOE : sophie delhay architecte,
MOA : Quartus Immobilier
Surface : 2361 m² SHAB
Certification : NF Habitat HQE, RT 2012 -20%

Thème : Partages

Thème : Libre appropriation


Thème : Mixité



CoBra
CoBra : Groupe scolaire, crèche et centre d’animation Quartier Brazza à Bordeaux
Programme : Groupe scolaire, crèche et centre d’animation
Localisation : Bordeaux (33) Quartier Brazza
Phase : Concours 2019
Maîtrise d’Œuvre : Duncan Lewis architecte (mandataire), Sophie Delhay architecte, Raphaëlle Hondelatte architecte
Maîtrise d’Ouvrage : Bordeaux Métropole
Surfaces, budget : 3500 m² SP, 11 000 000 euros HT
Certifications : BEPOS, E3C1, RT 2020
Situé dans le Quartier Brazza, le projet offre un programme mixte de groupe scolaire, d’une crèche et d’une structure d’animation de quartier, qui se développe sur 2 niveaux :
Le projet se structure sur des ambitions simples et fortes :
- la création d’un bâtiment paysage,
- de grands espaces collectifs et des cours de récréations s’implantant en rez-de-chaussée pour stimuler les interfaces entre l’équipement public et son quartier comme un connecteur urbain,
- au calme de l’étage, des salles d’enseignement ouvertes sur un espace en plus : un patio pédagogique.
Entre-deux-mers, entre Garonne et coteaux, le projet exprime d’emblée sa spécificité géographique par sa matérialité faite de béton brut et de graves, caractéristiques des terres Bordelaises. Une strate massive minérale lévite au-dessus d’un rez-de-chaussée translucide.
Le bâtiment affirme son ancrage urbain au cœur du lanièrage parcellaire du quartier Brazza par sa volumétrie (R+1) en contrebas de son environnement immédiat (R+3 à R+7).
De fait, le projet présente une 5ème façade offerte aux vues en surplomb des habitants voisins comme un grand paysage. Un jeu de rubans de toitures plissées en béton, dont les tympans sont vitrés, fabrique un paysage minéral vallonné, rythmé de patios végétalisés.
Les grandes cours de récréations, situées sur la terre ferme, sont plantées d’arbres de haute tige qui émergeront à terme des toitures.
Des jardinières périphériques couronnent l’édifice. Elles sont le support de plantations de différentes espèces végétales, grimpantes, buissonnantes, à feuilles comme à fleurs, à feuillage permanent comme caduque.








LoPaul
Programme : logements et espaces partagés
Localisation : Secteur Paul Meurice, Paris (20e)
Phase : Concours 2018
MOE : sophie delhay architecte, Philippe Niez paysagiste
MOA : OGIC
Surfaces, budget : 4100 m² SP, 2000 euros/m² HT
Certifications : E3C2, BBCA, Biodivercity, Triple Zéro
Le projet articule ensemble logique constructive, mode de fabrication, durabilité des matériaux, rapport à l’environnement, typologie d’habitat et enveloppe urbaine.
Stimulés par la culture du mouvement de makers, et à leur rapport très technique et expert à l’écologie, nous avons pensé une architecture qui donne forme à cet idéal.
Si l’esprit maker est un optimisme irrespectueux des hiérarchies et des arrangements organisationnels qui ne sont jamais perçus comme immuables et une vision de l’individu capable de transformer le monde à son échelle (1), alors nous proposons un changement de paradigme pour le logement : ici, il n’est plus imaginé comme un ensemble divisé en parties mais plutôt comme des parties – des unités- combinées ensemble et programmées au choix par les habitants. Il n’est pas non plus imaginé seulement selon la vision de l'habiter de l'architecte ou de tout autre professionnel, mais aussi selon la vision de l'habitant lui-même, au plus près de son besoin réel et de ses moyens.
OuHaPo – Cent mille milliards d’habitats possibles (2) est un principe combinatoire – basé sur des unités carrées de 14m²-, qui produit autant d’habitats que de modes de vie possibles.
Cette conception structure et matérialise l’architecture : les étages sont constitués d’une grille d’unités carrées – que l’on achète, aménage, transforme et agrandit à l’envi – disposée sur grands plateaux qui comprennent les dispositions techniques nécessaires aux combinaisons typologique que nous proposons et l’autonomie de chaque unité. Ces plateaux forment aussi desserte des logements et des prolongements extérieurs d’où se tissent des liens étroits et quotidiens entre les habitants et leur environnement.
La préfabrication de la construction bois tire naturellement parti du principe modulaire de notre proposition. La structure est composée de poteaux et de poutres et de panneaux de façades en bois usinés en atelier. Ici, l’architecture manifeste et célèbre ses principes constructifs comme cadre de vie pour Faire : les détails techniques de façade s’inspirent de l’univers des makers : tout y est visible, économique, astucieux, écologique.
Ce principe sériel, combinatoire et préfabriqué, rencontre différentes situations singulières dans le site (dans le socle, en attique, en sommité). Ces dernières sont mises en partage pour que chaque habitant puisse habiter au-delà de chez soi et faire avec les autres
_ _ _
(1) Etude BVA
(2) OuHaPo : A l’instar de l’œuvre Cent Mille Milliard de Poèmes de Raymond Queneau, écrit dans le cadre du mouvement artistique OuLiPo - acronyme d’Ouvroir de Littérature Potentielle, nous proposons ici le projet : « OuHaPo – Ouvroir d’Habitats Potentiels / Cent Mille milliards d’habitats »













LoConf
Programme : groupe scolaire (25 classes), centre de loisirs, gymnase, logements étudiants
Localisation : Ivry sur Seine (94) ZAC Ivry Confluences
Phase : Concours 2018
MOE : sophie delhay architecte, Duncan Lewis Scape Architecture (mandataire), Raphaëlle Hondelatte
MOA : SADEV
Surfaces, budget : 6 780 m² SP, 29 680 000 euros HT
Un bâtiment paysage
Sur ce morceau de territoire d’Ivry, non loin de la seine, des parcs du triangle et de la Confluence, de la Place du marché, l’architecture que nous proposons crée un environnement, un paysage, plutôt qu’elle n’en consomme.
Le projet est la narration d’un territoire fictif, une coupe géologique dévoilant vallons, plaines, strates, faune et flore.
L’organisme, charpenté d’une grille structurelle systémique issue de la dimension d’une chambre étudiante, se développe le long des limites séparatives de la parcelle constituant les bases de l’enveloppe capable. L’ensemble joue de variations volumétriques envahies par la végétation. Le bâtiment fabrique un épannelage ascensionnel allant du Sud au Nord, pour faire transition entre le bas de la Place et la hauteur des futurs bâtiments bordant l’avenue de l’industrie. Le point d’orgue du bâtiment se termine par une serre évanescente. Elle culmine et signale une architecture paysagère offerte aux habitants du quartier.
Au creux de cette géographie vallonnée, un paysage merveilleux intérieur est fabriqué. Apparaissent deux niveaux de plaines communicantes formées par les cours d’écoles.
Le groupe scolaire se développe au Sud sur le rez-de-chaussée et mezzanine avec l’élémentaire qui tourne autour de sa cour. Il s'étire et s'élève vers la cour maternelle en R+3. Il s'appuie sur les différents balcons en cascade, support de plantations de différentes espèces végétales. La maternelle enveloppe à son tour la cour de récréation, lieu du refuge et de l’expression intime des enfants.
Au-dessus, la résidence étudiante se développe comme une chaine de vallons, un skyline géographique, qui protège en son sein les équipements publics. Ce paysage offre un lieu apaisé propice à l'enseignement contrastant avec la densité et l’excitation de la ville. Le climat y est particulier comme une oasis en pleine ville.
L’enjeu est de créer un écosystème, un organisme vivant dans lequel coexistent différentes natures, programmes et temporalités qui interagissent avec les habitants, le quartier, la ville.
Les polyvalences programmatiques participent de cette dynamique.
Un rez-de-chaussée transparent et actif
Le socle du projet est généreux, en double hauteur, entièrement vitré pour une ouverture maximale sur la rue et l’animation de l’espace public. Les mezzanines, elles, regardent principalement vers l’intérieur de l’îlot de sorte que depuis la rue, les doubles hauteurs soient valorisées. Ces volumes capables sont un potentiel évolutif dans le temps.
Pour stimuler l’animation de l’espace public, nous proposons des programmes complémentaires : un « Café du Triangle » sur la voie nouvelle Nord, un jardin d’hiver sur la voie nouvelle Ouest et des commerces en vitrine sur l’avenue de l’industrie. Une belle percée visuelle est offerte par le gymnase, traversant la parcelle de part en part.
Matérialités
La matérialité des façades contribue à ce paysage. Sur l’espace public, les façades présentent différentes facettes d’aluminium anodisé qui reflètent les passages des nuages ou du soleil. Elles apportent mouvements, délicatesses et scintillements. Le cœur d’îlot est constitué de plis et de creux comme un nid dans un nouveau rapport avec la ville.
La mixité des programmes est rendue visible : écoles, espaces communs, gymnase, logements étudiants ; à chaque programme correspond un type de baie formant une sorte de stratification géologique.
Traitements des espaces extérieurs
Les deux cours de récréation sont composées suivant les mêmes principes : sur les bords latéraux des cours, le long des salles de classes, de larges massifs mettent à distance (4 m. minimum) les salles de classes, puis un grand espace central libre modulable laisse place aux jeux de ballons et autres.Pour redonner une forme de nature aux enfants, propice au calme, les cours sont paysagées avec des rochers souples et un sol bleu piscine. Le végétal quant à lui colonise le projet de multiples manières : jardins d’hivers, potager partagé, terrasses partagées, toitures végétalisées et serre végétalisée. L’ensemble contribue à donner un climat apaisé, une ambiance de convivialité et de partage.











Thème : Evolutivités

Thème : Libre appropriation

LoLens
Programme : 120 logements neufs, 50 logements réhabilités, 10 ateliers d’artistes, une halle d’exposition, une crèche
Localisation :Cité du 9, Lens (62)
Phase : Concours 2018
MOE : sophie delhay architecte, de Alzua + Architectes, Rabot Dutilleul Construction (mandataire), Atelier Altern paysagistes, Verdi ingénierie
MOA : Maisons et Cités
Surfaces, budget : 6396 m² SP, 14 381 000 euros HT
Certification : NF Habitat HQE, E+C-, BBC effinergie 2017





Thème : Partages




Thème : Évolutivités



LoMon
Programme : 36 logements, parking et commerce
Localisation : Place de la Fraternité, Montreuil (93)
Phase : Concours 2018
MOE : sophie delhay architecte, Raphaëlle Hondelatte Architecte, Wagon Landscaping, Scoping
MOA : Immobilière 3F
Surfaces, budget : 2 127 m² SHAB, 2 280 m² SP, 4 100 000 € HT
Certification : RT 2012 -30%, NF habitat HQE, Label E+C-
Le site du projet se développe en profondeur d’îlot, au cœur d’un éclectisme architectural qui a construit le charme et la vitalité de la ville de Montreuil.Il se dégage une séquence de trois climats contrastés naturellement induits par la configuration des lieux et qui se révèlent dans la profondeur. Chaque situation génère une morphologie de bâtiment adaptée et bioclimatique, dans une démarche environnementale efficiente. L’architecture créée un paysage plutôt qu’elle n’est consomme.
Le premier climat est urbain et dense, Place de la Fraternité. Deux immeubles maçonnés en R+4, l’un vertical, l’autre en gradin sont colonisés en leurs attiques par des « penthouses » métalliques qui annoncent une famille de maisons en cœur d’îlot. L’immeuble vertical s’ajuste parfaitement à l’immeuble mitoyen, l’immeuble gradin opère une transition d’échelle depuis la rue basse Arsène Chéneau vers la Place haute.
Une faille centrale toute hauteur s’interpose entre les deux bâtiments et les connecte. Elle offre une percée visuelle vers un jardin en cœur d’îlot.
Depuis l’espace piéton, le RDC est poreux. Les vitrines périphériques de 2 commerces animent le quartier. La vue file vers le jardin intérieur à travers les vitrines et la faille.
Un second climat ouvre sur un environnement paysager en cœur d’îlot qui contraste avec l’activité urbaine, dans un tissage végétal à l’adresse du voisinage : une placette minérale, plantée d’un bel arbre, introduit un jardin potager en pleine terre.
Filant le long du mur mitoyen, un balcon de desserte paysagé se développe, comme un connecteur de l’ensemble des climats en profondeur. Il articule le jardin central avec les espaces végétalisés voisins. Le balcon magnifie les vues sur les jardins environnants et mutualise les espaces vides.
Un dernier climat valorise le laniérage parcellaire en profondeur. La faible densité offre une ambiance domestique : une colonie de maisons en triplex se développe sur un RDC de logements. Les distances aux voisins sont optimisées. L’architecture est légère, métallique, découpée par les toitures. L’ensemble est bordé par une allée-jardin et un mur mitoyen végétalisé. L’accès au niveau des maisons se fait par le balcon-desserte.
Le projet valorise des qualités de l’habitat par une majorité de logements traversants et orientés au Sud ou Est/Ouest, prolongés par de belles terrasses privées ou des jardins de pleine terre en profondeur d’îlot. Chaque immeuble, selon sa configuration, appelle un type de circulation commune : côté rue, un seul nœud vertical mutualisé et des couloirs intérieurs réduits à minima. De confortables passerelles situées dans la faille centrale distribuent les deux immeubles et sont appropriables par leurs qualités spatiales. L’intimité des habitants est maitrisée, seules des cuisines donnent sur la passerelle distributive.
Un balcon-desserte distribue les maisons en triplex au R+1. Comme dans une maison individuelle, on accède au logement directement depuis l’extérieur, dans le prolongement du cheminement du grand jardin central. L’intimité des logements est préservée car la desserte est uniquement bordée de cuisines.
Une valeur d’usage est donnée aux circulations communes comme étant un lieu et de convivialité choisie. Par définition, la cuisine est le lieu de toutes les convivialités. Le projet multiplie et optimise les interfaces entre les cuisines et les circulations communes comme un outil d’appropriation et de sociabilité.
Des espaces paysagers partagés sont proposés : une placette centrale est à la croisée des parcours des habitants, un jardin potager en pleine terre peut être créé par les habitants ou bien ouvert aux habitants du quartier, dans la tradition Montreuilloise, ou encore un local vélo est transformable en salle des fêtes au service des habitants ou du quartier.
La force du projet est de rendre possible ce qui n’est souvent qu’une promesse, et propose plus que des logements collectif : il stimule un art de vivre ensemble à toutes les échelles : du foyer, de l’immeuble, de l’opération et du quartier.





Thème : libre appropriation




LoMyr
Programme : 10 logements et commerce
Localisation : Rue Myrha, Paris (75)
Phase : Concours 2017
MOE : sophie delhay architecte, SIBAT
MOA : Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP)
Surfaces, budget : 490 m² SP, 1 280 000 € HT
Certification : RT 2012 -10%, NF Habitat HQE, Effinergie +
.






Thème : Libre appropriation

Thème : Évolutivités

LoAix
Programme : 296 logements étudiants
Localisation : Aix en Provence (13)
Phase : Concours 2017
MOE : sophie delhay architecte (mandataire), Chiche Dussol architecte, STOA, AR-C, Eléments, SAS Artec 64, Cabinet Merlin, HC Acoustique, Chemin Critique, ANALYFEU, MBA
MOA : CROUS Aix-Marseille-Avignon
Surfaces, budget : 6396 m² SP, 14 381 000 euros HT
Certification : H&E, HQE Aménagement
Située en partie haute du campus, entre l’allée des marronniers et le chemin de la Guiramande et en contrehaut de la bastide, patrimoine du XIXème siècle, notre proposition développe des volumétries de petites dimensions, fines et élancées, accrochées au terrain perpendiculairement aux voies, au plus près des lignes de niveaux.
Le projet se développe ainsi sur trois plateaux de nivellements qui s’inscrivent naturellement au plus près de la topographie du site.
La bonne adéquation des pentes avec les infrastructures et le bâti a été recherchée : les constructions évitent un maximum les talus et murs de soutènement, limitent les déblais/remblais au maximum.
Cette disposition en 3 plateaux permet la mise en place de 3 ensembles bâtis (plutôt que 2) de moindre hauteur, à R+2.
Chacun des ensembles bâtit est constitué de petites constructions disposées en coulisse de part et d’autre de circulations intérieures. Fines, ces « coulisses » accueillent une rangée simple de 4 à 8 studios.
Elles apparaissent comme une collection de totems, érigés, hiératiques et participant ainsi à l’identité singulière du campus de la Pauliane.
Les constructions - situées en contrehaut du terrain au sud – sont implantées de façon à limiter l’impact construit pour proposer un dialogue avec l’architecture de la maison noble du XIXème siècle, point central du plan CAMPUS Pauliane.
.














Thème : Partages

Thème : Évolutivités

LoCité
Programme : 132 logements individuels
Localisation : Liévin (62)
Phase : Concours 2017
MOE : sophie delhay architecte (mandataire), BECT, Atelier Altern
MOA : Maisons et Cités
Surfaces, budget : 3 115 m² SP, 13 309 000 euros HT
Certification : BBC, RT 2012 -10%, NF Habitat
.





Thème : Motif

Thème : Partages

Thème : Partages

LoDa
Programme : Ecole maternelle et logements
Localisation : Strasbourg (67)
Phase : Concours : 2015
MOE : sophie delhay architecte, Dominique Coulon & associés
MOA : Ville de Strasbourg
Surfaces, budget : 7 480 m² SHOB, 9 346 000 euros HT
Certification : Effinergie+, RT 2012 -20%
.







Thème : Mixité

Thème : Mixité

LoOrd
Programme : Réinventer Paris - 26 logements (18 participatifs et 8 libres) et crèche.
Localisation : Paris 18ème
Phase : Concours 2015
MOE : sophie delhay architecte, Hondelatte Laporte architectes, Les CityZens, Adim Île de France, Habitants, EVP, B52, Marc Barra, VPEAS, GTM Bâtiments, Bio crèche, SNL-prologue, France habitation (Ogis), Bellastock.
MOA : Ville de Paris
Surface : 2 957m² SP
Budget : 6 987 000 euros HT
Notre point de départ est la réponse au besoin local de logements et à celui d’un nouvel équipement pour l’enfance, une crèche complémentaire des équipements de ce quartier du 18e arrondissement.
Le projet se développe en quatre séquences, qui sont autant de climats contrastés naturellement induits par la configuration en lanière de la parcelle. Ces climats font monde et sont singuliers dans leurs usages comme dans leur écriture. Chacun décline les axes d’innovation du projet.
Le premier climat est urbain - avec un immeuble de logements sur rue, le second est écologique et végétal - avec un potager ouvert sur le quartier, le troisième est une rotule dans la parcelle - la crèche, le dernier compose un vivre ensemble singulier dans la halle réemployée – l’habitat participatif.
Le projet sous cette halle est une grande boite à outil, une matrice apte à recevoir toutes les variations liées aux besoins et aux modes de vie des habitants. Ici, nous nous appuyons sur l’idée que le confort intime individuel - porté par une grande qualité des logements - est une priorité et que ce confort est la condition a minima selon laquelle une vie collective peut s’envisager.
Grâce au réemploi de structure et des planchers de la halle existante, nous bénéficions d’emblée d’espaces et de situations remarquables pour créer un espace collectif central au rez de chaussée et des espaces intimes au dernier niveau.
Pour que chaque logement bénéficie de tous ces espaces privilégiés, que chacun puisse à la fois vivre la vie partagée en bas, à la fois se retirer dans l’intimité au dernier niveau, nous avons imaginé des maisons obliques. Elles sont en triplex organisées autour d’un unique escalier droit auquel viennent se greffer – à l’envie des habitants -autant de pièces que nécessaire.
Grace ce dispositif, le projet permet au groupe d’habitant de partager le projet dès la conception, en s’entendant sur la répartition des espaces entre eux.
Par la négociation des situations, c’est une histoire de voisinage qui se met déjà en place.
99 habitants
32 logements
537 habitants/ha
174 logements / ha
.





Thème : Mixité

Thème : Mixité

Thème : Protocoles
Thème : Motif
Thème : Partages
LoLu
Programme : 28 logements collectifs en accession libre
Localisation : ZAC Luciline-Rives de Seine, Rouen (76)
Phase : concours 2012
MOE : Sophie delhay architecte
MOA : Naccarat Normandie
Surface : 3 433m² Shone
Budget : 2 375 000 euros HT
Les 28 logements BBC prennent place au cœur de la ZAC Luciline à Rouen, dessinée par l’urbaniste Christian Devillers au sein d’un ilot partagé avec l’agence Leonard -Weissman-Farmann architectes.
A l’angle de la Parcelle, le programme prévoit une petite tour de 28 mètres de haut. Nous avons imaginé un bâtiment compact de 20m par 24m qui s’installe naturellement à l’angle des deux voies. C’est un bloc plein, aux limites clairement définies, qui assume son rôle d’articulation à l’angle de la parcelle.
La plastique de l’immeuble émane directement d’une recherche sur la qualité de la relation du logement à l’extérieur et de la relation des voisins entre eux dans un immeuble vertical.
Chaque logement est composé de pièces carrées de tailles identiques (de 4 m de coté), dans l’objectif que chaque habitant interprète le logement selon son mode de vie et ses besoins. L’une des pièces est en condition extérieure – c’est une petite loggia privative.
A chaque étage une loggia collective en double niveau constitue un salon d’étage de plein-air pour les voisins de palier. Ce sont des canons de lumière pour les circulations collectives et des points de vue inédits sur la ville.
Ils s’enchainent d’étage en étage, offrant des co-visibilités entre étages. Grâce aux espaces extérieurs qui se développent en creux dans l’immeuble, la perception volumétrique de l’immeuble compact est conservée dans son intégralité, ce qui fait la force et la particularité de ce bâtiment.
82 habitants
28 logements
244 habitants/ha
83 logements / ha
.





Thème : Motif
Thème : Protocoles
Thème : Partages

Thème : Evolutivités
LoSac
Programme : 1049 lits étudiants (539 T1, 198 T1 grappe, 137 colocations)
Localisation : Gif-sur Yvette (78) ZAC du Moulon, Plateau de Saclay
Phase : concours 2014
MOE : ZigZag architecture (mandataire), sophie delhay architecte, Atelier Altern
MOA : Sodéarif, Etablissement Public du Plateau de Saclay
Surface : 23 000 m² SP.
Budget : 40 000 000 euros HT
L’ambition du Grand Paris de placer le campus de Paris-Saclay parmi les dix premiers clusters mondiaux du 21e siècle est l’occasion de réinventer le logement étudiant et de fonder une identité et un mode de vie singuliers.
Nous proposons de hisser l’échelle de la résidence étudiante à celle de la collection des grandes architectures du quartier – grandes écoles et universités. Pour cela, nous formons un bloc unitaire de deux niveaux, compact, percé de patios d’environ 11 mètres de côté.
Ce monolithe ainsi formé est surélevé de 5 mètres et libère un espace majestueux au rez-de-chaussée. La libération de celui-ci produit un lieu inédit, éminemment urbain : un forum aux dimensions extraordinaires.
Espace de la sérendipité XL, il est partagé par les résidents eux-mêmes, mais aussi avec ceux qui vivent sur le campus au quotidien et qui sont amenés à traverser l’îlot.
Il est ponctué par trois types de patios (jardins clos, cloîtres, jardins traversés), qui sont autant de puits de lumière et qui gèrent la transition entre espaces publics et privés, échelle urbaine et échelle domestique, lieux de rencontre et lieux d’intimité. Selon l’heure, la saison et la météo, l’ambiance y est toujours nouvelle.
Ici, aucun jour ne ressemble à un autre. L’alternance de clair-obscur et de pleine lumière scande les parcours.
1049 habitants
1049 lits étudiants
773 habitants/ha
773 logements / ha
.





Thème : Motif

Thème : Protocoles

LoSal
Programme : 60 logements semi-collectifs et collectifs - Réhabilitation et agrandissement de la cité du 4-11
Localisation : Sallaumines (62)
Phase : concours 2015
MOE : sophie delhay architecte, VPEAS, B52, Cabinet Vincent Hedont, Cabinet Merlin, Atelier Altern, EVP
MOA : Maisons & Cités Soginorpa
Surface : 6 001 m² SP
Budget : 7 315 467 euros HT
À travers la question des 60 logements à Sallaumines, c’est l’ensemble du territoire minier qui est interrogé.
Nous avons trouvé dans la transformation de la cité du 4/11 une belle opportunité pour proposer un habitat spécifique, alliant vivre ensemble et intimité, offrant de grands espaces collectifs aux habitants, de nouveaux espaces publics au quartier et une nouvelle visibilité du site sur la rue Edouard-Vaillant.
Notre travail s’est attaché à renouveler et réinventer la forme urbaine de la cité du 4/11 pour en proposer une version contemporaine avec pour mode opératoire la délicatesse et la générosité.
Notre projet s’appuie sur l’idée que la mise en place des conditions de vivre ensemble au sein de ce patrimoine bâti est de première importance. Nous nous attelons donc à favoriser l’appropriation qui est la promesse d’une opération bien vécue, préservée par des habitants qui s’y projettent.
Le projet se développe à partir d’un petit module architectural unique et démultiplié sur toute la parcelle, un volume composé d’un R+1 surmonté de deux toitures à deux pans qui abritent la partie la plus conviviale des logements : leur cuisine. Entre elles viennent se loger de grands jardins partagés qui complètent les espaces extérieurs privatifs.
Foyer de la convivialité, la cuisine s’est imposée à nous comme choix programmatique pour les parties neuves, car il est le plus propice au passage de la sphère privée à la sphère de voisinage.
Sa matérialité a été pensée pour qu’elle valorise et dialogue en courtoisie avec celle des maisonnées, si particulière. Ce module est le motif architectural de notre intervention.
Ce dialogue avec l’existant fonde notre projet, c’est à partir du tout petit – et de ses usages – que nous avons abordé la grande échelle, celle du projet urbain.
Disséminés sur l’ensemble du site, les modules sont disposés pour contribuer à chaque situation urbaine de l’îlot. Ainsi, il n’y a pas de « projet avant » (côté rue Vaillant) ni de « projet arrière » (côté rue de Cassel), mais bien un seul projet, global et cohérent sur l’ensemble du site.
237 habitants
60 logements
141 habitants/ha
36 logements / ha
.






Thème : Motif

LoBa
Programme : 40 logements semi-collectifs et collectifs
Localisation : Barlin (62)
Phase : concours 2015
MOE : sophie delhay architecte, EVP, VPEAS, Coloco, Cabinet Merlin, B52, Cabinet Vincent Hedont
MOA : Maisons & Cités Soginorpa
Surface : 2 624 m² SP.
Budget : 3 908 736 euros HT
Le programme de béguinage à Barlin posant directement la question du vivre ensemble, il nous est apparu comme une occasion de proposer des logements uniques conciliant partage et intimité, calme de la campagne et animation urbaine, en offrant un grand espace végétal collectif aux habitant et de nouveaux espaces publics à la ville.
La situation de la parcelle est stratégique : un environnement en cœur d’îlot, protégé de l’animation urbaine, favorable au calme et à l’accueil de la biodiversité à l’image d’un béguinage qui, créant un lien visuel et un accès jusqu’à la place du marché, permet une vie collective qui préserve l’intimité de ses habitants.
L’ensemble de logements est contenu dans une forme simple proposant un espace central végétal et piéton généreux situé au plus loin dans la parcelle pour préserver ce calme précieux. Le climat paisible du béguinage est ainsi préservé des nuisances automobiles.
Afin de tisser des relations entre ce cœur protégé et son environnement urbain, nous avons soustrait quelques volumes à cet ensemble : une placette minérale, des venelles et quatre percées visuelles diagonales vers le ciel. Ainsi, le projet propose à la fois à une situation retirée du monde – à la manière dont les béguines vivaient – et une situation inscrite au plus près des environnements qu’il côtoie et qui sont propres à la ville de Barlin.
Les logements (T3) sont traversants et constitués de parties jours et nuit bien distinctes mais de même dimension (deux trames de 3.60 mètres de large).
Ils ouvrent chacun sur un jardin collectif (avec un jardinet ouvert à disposition) et sur un jardin intime (avec jardin individuels intime et clôturé).
Cette disposition permet de fabriquer deux types d’ensembles de quatre logements.
Le premier ensemble superpose simplement deux logements de rez-de-chaussée et deux logements d’étage avec un pallier commun au 1er niveau accessible par un escalier extérieur. Le second ensemble décale de 3.60 mètres le logement de l’étage afin d’ouvrir le passage d’une venelle à rez-de-chaussée, ou (en situation d’angle) une encoche d’ouverture visuelle vers le ciel. Grâce à ces venelles, les chemins communaux existants sont prolongés à travers l’îlot.
118 habitants
40 logements
154 habitants/ha
52 logements / ha
.





Thème : Partages

LoBou
Programme : 77 logements sociaux avec parking
Localisation : Paris 13ème
Phase : Concours
MOE : Sophie delhay architecte, Hondelatte Laporte architectes, SIBAT, Ateliers jours
MOA : ELOGIE
Surfaces, budget : 5 325 m² SHAB, 11 880 000 euros HT
Depuis la rue, l’ensemble du projet se présente comme une famille de quatre petits immeubles fins et élancés avec des variations de façades et d’épannelages.
Ils sont agencés par paire, autour d’un espace de distribution conçu comme un espace partagé extraordinaire, orienté plein sud et ouvert sur le quartier.
Les couples d’immeubles AB et CD sont chacun composé d’un bâtiment ouest majoritairement occupé par des duplex distribués d’un niveau sur deux - conçu par notre agence - et d’un bâtiment est majoritairement occupé par des simplex à tous les niveaux – conçu par l’agence Hondelatte Laporte architectes.
Chaque logement bénéficie de deux espaces extérieurs contrastés, l’un privatif, orienté nord avec vue sur le parc, l’autre intermédiaire entre privé et commun, avec un niveau acoustique affaibli et exposé au sud, tandis que les typologies du rez-de-chaussée bénéficient de jardins privatisés.
Outre ces espaces extérieurs, chaque logement bénéficie d’une zone d’appropriation dans l’espace entre-deux partagé en lien avec la cuisine.
Notre objectif est de réunir les conditions pour créer un échelon domestique entre public et privé, offrir un lieu du partage entre voisins, générer des usages alternatifs et flexibles, en somme réinventer un quotidien en réponse aux exigences de la vie contemporaine si complexe et changeante.
Nous inventons un espace alternatif en densité verticale.
La majorité des logements bénéficie d’une configuration traversante est/ouest complétée par des vues nord/sud afin que les habitants puissent profiter des qualités de chacune des orientations de manière opportune, en fonction du climat et des moments de la journée ou de la semaine plus ou moins sonores (temps diurnes, nocturnes, WE/semaine, orientations du vent).
236 habitants
77 logements
1082 habitants / ha
353 logements / ha
.





Thème : Partages

LoVal
Programme : 228 logements collectifs et sociaux
Localisation : ZAC de la Porte de Valenciennes, Lille (59)
Phase : Concours 2012
MOE : sophie delhay architecte, Atelier Hart Berteloot Atelier et Indiggo
MOA : SIA Habitat, Loger habitat, Dubois promotion, Ville de Lille, SPL Euralille, MEL
Surfaces : 1 688 m² SP.
Budget : 23 000 000 euros HT.
Le projet crée les conditions d’un « habiter autrement ». Il développe une valeur d’usage individuelle et collective à la fois responsable, désirable, solidaire et épanouissante.
Cette valeur d’usage, c’est celle des habitants – dans toute leur diversité – qui se traduit dans leurs aspirations : désir d’ habiter là – précisément - mais aussi désir des services, des aménités, et de la convivialité de la ville, désir d’intimité autant que de solidarité, désir de préserver son individualité mais aussi de participer à un territoire à sa mesure, dans le partage.
Par strates, à la manière d’un feuilleté, le projet alterne des étages tour à tour dessinés par chacune des agences. Chaque étage développe – selon sa situation dans l’immeuble - un mode d’habiter différent.
Nous imaginons ainsi que des habitants venus d’horizons sociaux ou culturels variés, que des compositions familiales très différentes partagent le même immeuble, se côtoient au quotidien.
Nous pensons que cette mixité des modes de vie développe la capacité des habitants à vivre ensemble, au travers des différences.
648 habitants
228 logements
911 habitants/ha
321 logements / ha
.





Thème : Protocoles

LoMa
Programme : 130 logements individuels et collectifs sociaux BBC
Localisation : Lotissement du Margueritois, Lille (59)
Phase : concours
MOE : sophie delhay architecte, Bathilde Millet architectes, Praxys paysage, Holbat S.A., BECT, ADEquation
MOA : Vilogia |Ville de Lille
Surface : 7 893 m² Shon
Budget : 14 000 000 euros HT
Alors même que le projet se situe en cœur urbain, le programme est mono-programmatique et de faible densité.
Le projet propose donc deux hypothèses de stratégie urbaine: La première installe une densité plus forte que prévue (115 logements à l’hectare plutôt que 85) et restitue une partie du site à la maîtrise d’ouvrage ; La seconde propose une dissémination de parcelles en attente, en vue d’une future mixité programmatique ou d’une future densification.
Le projet fusionne les typologies, les fonctions, les modes d’habitation en un seul ensemble architectural de dimension extraordinaire.
Cet anneau continu enserre un grand jardin collectif, donné en partage à toutes les typologies. Il est ponctué à rez-de-chaussée par de nombreuses percées visuelles pour assurer un dialogue visuel entre la voie publique et l’îlot.
L’unicité des gabarits et la continuité des façades prolongent l’identité du modèle traditionnel dans une transposition contemporaine, une sorte de béguinage XXL.
Plusieurs formes d’habitats garantissent la mixité des typologies dans une densité de 83 logements à l’hectare.
L’anneau est constitué d’une succession de petites unités de voisinage de six à douze logements individuels ou intermédiaires, et – dans les deux extrémités – de deux collectifs de vingt à trente logements.
Chaque séjour est caractérisé par l’articulation d’un espace flexible autour d’un noyau servant. Cela garantit une grande fluidité de l’espace et une multiplicité des usages.
Les jardins privatifs des logements sont transférés en toiture, et bénéficient d’ouvertures sur le lointain.
L’exploitation de ces toitures offre également aux résidents des espaces privatifs où le besoin de retrait peut librement s’exprimer hors du regard d’autrui.
Ces terrasses jardins extérieures, intimes et généreuses, permettent à leur tour une grande flexibilité d’appropriation.
Définies par un potager, une serre et une terrasse, elles permettent un mode de vie à la fois urbain et atypique selon les envies.
497 habitants
130 logements
317 habitants/ha
83 logements / ha





Thème : Partages

LoWa
Programme : 117 logements individuels et collectifs sociaux BBC.
Localisation : Lille-Wazemmes (59)
Phase : concours
MOE : sophie delhay architecte, Pierre & Territoires
MOA : Ville de Lille, EPF NPDC, LMCU, Lille Métropole Habitat
Surface : 13 670 m² Shab
Budget : 23 000 000 euros HT
Wazemmes est semé de courées. Phénomène ancien, ces courées sont nées avec l’immigration massive à l’époque industrielle et la nécessité de construire intramuros des logements pour les ouvriers, à proximité des fabriques et de la maison patronale.
Cet héritage, bien qu’il soit aujourd’hui anachronique et parfois synonyme de médiocres conditions de logement, reste un élément de l’identité du quartier et contribue à son charme.
En tant que forme urbaine participant de la densification du bâti sur un tissu urbain déjà constitué, la courée est un des creusets où s’est forgé l’esprit de convivialité et de solidarité Lillois. Le projet y voit une source d’inspiration pour une intervention contemporaine, une opportunité pour créer un îlot intense, mixte et écologique.
Dans cet objectif, cette forme urbaine a été manipulée au service du plaisir d’habiter chez soi, ensemble et en appartenance à son quartier.
Huit principes urbains et architecturaux réinterprètent et complètent de manière contemporaine – dans la qualité architecturale et dans le sens de la Ville intense : l’intégration au tissu urbain du quartier ; la sobriété ; la fenêtre vers un ailleurs dans la ville ; l’ouverture sur un micro monde intérieur, à partir d’un parvis d’entrée partagé ; l’îlot traversant et la temporalité publique ; l’entremêlement de la végétation et l’architecture ; la déclinaison du principe de « micro monde » en démultipliant les échelles de voisinage ; les garanties d’intimité et de proximité propices au « bien vivre ensemble ».
319 habitants
117 logements
389 habitants/ha
143 logements / ha



Thème : Motif

Thème : Partages

LoFab
Programme : 35 logements intermédiaires en accession à la propriété
Localisation : Bordeaux-Petit Bruges (33)
Contexte : La Fab, Fabrique de Bordeaux métropole : 50 000 logements autours des axes de transports collectifs.
Phase : concours 2013
MOE : sophie delhay architecte | Base
MOA : AQPRIM Bordeaux
Surface : 2 528 m² Shab
Budget : 2 977 825 euros HT
Située à proximité du nouveau pôle d’échange et de mobilité tram/train, la parcelle tient une position stratégique au nord de Bordeaux.
Le site s’inscrit à l’articulation de deux tissus urbains très distincts. Son dessin tire parti de la richesse végétale du lieu et compose avec le “déjà-là “ pour s’insérer le plus naturellement possible dans la topographie de la parcelle.
L’espace extérieur offert aux habitants se décline ainsi en trois entités au degré de publicité variable. Paysage traversant, espace du collectif et de la rencontre, le cœur de parcelle participe au confort des habitants, petits et grands, en proposant des usages accessibles, libres et variés sur des pelouses et prairies arborées.
Les espaces ouverts sous les pilotis ne sont pas des zones stériles d’appropriation ; une programmation particulière et ludique s’y déploie à l’aide de suspensions, aires de balançoires ou espace convivial couvert et planté.
Enfin, le projet réinvente un entre-deux, un lieu de transition avec des pièces privées et partagées par les habitants d’un même collectif qui forment un îlot ou une clairière proposant mouvements de sol, assises, salons de lecture, jeux d’enfant, cuisine d’extérieur ou simplement un décor visuel.
Habiter le végétal fonde notre projet urbain, d’un point de vue concret et quotidien. Pour cela, nous avons imaginé que chaque unité de voisinage soit desservie par cette pièce végétale extérieure partagée qui forme la véritable entrée de chaque ensemble bâti. Le choix des pilotis renforce la cohésion entre paysage et architecture laissant un sol libre et un paysage filant, amenant les habitants à vivre à proximité des cimes.
Cette surélévation permet d’intégrer le stationnement au bâti et ainsi de préserver la présence du végétal.
Une fois la porte d’entrée franchie, le logement développe autour d’une terrasse-patio végétalisée, différents degrés d’intimité au travers de ses prolongements extérieurs. Dans la double hauteur du séjour, offrant des perspectives sur le ciel au balcon partagé entre voisins de la cuisine, et à la terrasse des séjours et chambres.
105 habitants
35 logements
248 habitants/ha
83 logements / ha



Thème : Motif

Thème : Partages

LoCo
Programme : 29 logements individuels
Localisation : Firminy (42)
Phase : concours lauréat – études en cours 2014
MOE : Sophie delhay architecte, CETBA Nox, VPEAS
MOA : OPH Firminy
Surface : 3 828m² SP
Budget : 3 811 967 euros HT
Le fameux immeuble de la Corniche conçu par le Corbusier dans son plan de Firminy Vert est tombé en décrépitude. Pourtant, l’opportunité se présente de faire la preuve qu’il y a plus à gagner avec l’existant qu’avec sa démolition.
Au pied de l’Unité d’habitation, écoutons le principe qui régit l’œuvre et la pensée du Corbusier : « la vie ne s’épanouit que dans la mesure où s’accordent les deux principes contradictoires qui régissent la personnalité humaine : l’individuel et le collectif » !
Alors que le maitre d’ouvrage pense impossible le mode de vie individuel dans l’immeuble existant – et prévoit donc sa démolition - nous relevons le défi en proposant un immeuble villa composé de maisons obliques.
En bas, chaque logement trouve son entrée privative dans le grand jardin commun ; en attique un grand espace extérieur privatif ouvre sur le panorama de Firminy vert. Ils sont reliés à l’étage par un long espace partagé orienté vers l’unité d’habitations du Corbusier.
Notre proposition vise la juste mesure d’un hommage contemporain au Maître et transforme l’immeuble de la Corniche en s’appuyant sur les valeurs de la charte d’Athènes (densification en hauteur, libération de surfaces vertes, suppression des îlots fermés, adaptation à un relief prononcé).
Nous avons fait le choix de conserver la structure du bâtiment existant et d’y loger 29 maisons obliques. Cette structure d’origine tire sa beauté de sa finesse, de sa régularité et de sa capacité à révéler la forme courbe de l’ouvrage. Elle est issue d’une méthode constructive aujourd’hui désuète qui a une valeur patrimoniale plutôt que l’architecture, les typologies et les modes de vie qu’elle a produits jusqu’aujourd’hui.
Notre proposition réinterprète donc plusieurs principes corbuséens avec profit : le système de façade libre, les jeux chromatiques primaires auquel notre palette de couleurs secondaires fait écho, la fameuse rue collective intérieure dont le projet fait un espace optionnel et choisi (enfilade de « loggias de voisinage », en plein air et en façade sud), le séjour et la loggia en double hauteur, le profit d’habiter du sol au ciel, l’accès au panorama pour tous, l’équilibre entre intime et collectif.
Bonjour sensations inédites et sentiment de privilège, partagé entre voisins !
139 habitants
30 logements
78 habitants/ha
16 logements / ha






Thème : Motif

Thème : Protocoles

Thème : Partages
